Oran aujourd'hui
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Au lendemain de l'indépendance, les plans d'équipement des communes, le plan triennal et le premier quadriennal eurent très peu d'influence sur l'extension et l'urbanisation de la ville, vidée de la majorité de ses habitants ; on y acheva les programmes du plan de Constantine et on reconvertit quelques espaces militaires en équipements universitaires.
C'est avec le deuxième plan quadriennal, le PMU en 1975 et le PUD en 1976, que l'urbanisation allait prendre un nouvel essort, sous les mêmes formes et axes que ceux tracés pendant l'époque coloniale : on assiste à la poursuite du même type d'urbanisation ; malgré l'énorme effort de construction, les résultats et les tendances sont les mêmes que ceux hérités de la période coloniale. De 1978 à 1991, le développement urbain est marqué par :
- L'urbanisation de la deuxième couronne, achevée en 1986, par la construction des ZHUN et de quelques lotissements.
- L'extension vers l'est.
- La marginalisation de la zone ouest (Planteurs, Ras El Ain et Sidi El Houari).
- Le dépérissement du tissu urbain.
- L'absence de planification urbaine et la poursuite de l'exclusion des populations vers les agglomérations périphériques.
- La conurbation d'Oran avec quelques agglomérations de création coloniale récente (Alberville, Fernanville, Bir El Djir).
- 1994 : 29 septembre : assassinat du chanteur algérien de raï Cheb Hasni.
Tourisme
Pour y séjourner agréablement, vous trouverez à Oran plusieurs hôtels très confortables et de nombreux restaurants servant des spécialités algériennes.
Les touristes pourront fréquenter les cinémas, les centres culturels, le théâtre national, théâtre de verdure, les nights clubs, le musée, l'ancienne ville d'Oran, le quartier de Sidi El Houari, le jardin municipal, Médina Djedida avec ses produits artisanaux, la cathédrale, le Djebel Murdjajdo, et les stations balnéaires voisines.
L'aéroport international d'Es-Senia est à 12 Km du centre ville. On peut aussi aller à Oran par des Ferries depuis les ports de Marseille, Sète, Alicante et Almería.
Pour la petite Histoire :
Importante station préhistorique du nom d'Ifri (les cavernes). La ville aurait été fondée en 903 par des Marins d'Andalousie sur les territoires des Berbères Azdadja. On n'a pas de preuve qu'Oran ait remplacé un centre romain Prospère sous les Almohades et les Ziyanides de Tlemcen, son port se partageait le trafic maritime avec Rachgoun et Honaïne.
Oran fut prise le 17 Mai 1509 par l'armée du Cardinal Ximenes, commandée par Pedro Navarro ; la place fut enlevée d'assaut au cri de Santiago y Cisneros : 4000 musulmans furent tués et 8000 emprisonnés, le Cardinal y fit son entrée sur une embarcation magnifique au-dessus de laquelle flottait une banderole brodée de la croix : les mosquées furent converties en églises, des hospices et des couvents fondés, les fortifications rétablies.
Les Espagnols restèrent sur Oran, ils seront maîtres de la ville jusqu'en 1708 ; le bey Mustapha Ben Youssef, surnommé Bou-Chlarem (l'homme aux grandes moustaches) le fondateur de Mascara s'en empara alors et les Turcs s'y mainèrent pendant 24 ans. Les espagnols revinrent en 1732 pour en sortirent définitivement après le grand tremblement de terre en 1792.
En 1791, à la suite d'un tremblement de terre (2.000 victimes) et des attaques du Bey de Mascara, le roi d'Espagne Charles VI négocia avec le Dey d'Alger la reddition d'Oran. La cité rendue à l'Islam devint la résidence du Bey de l'Oues.
Il existe, devant la mairie d'Oran, deux grandes statuts symbolisant les deux lions en question.
Oran est avant tout la capitale du "Raï". Le Raï a longtemps été considéré comme une musique vulgaire et ne pouvait être écouté en famille comme les autres musiques. De ses origines le raï garde encore l'âpreté âcre et la chatoyante glauque des bas quartiers d'Oran, de Relizane ou de Sidi Bel Abbès, celui des mauvais garçons et des filles perdues, des déracinés envahisseurs des villes. Le mauvais goût, perce à travers chaque note, chaque intonation, chaque mouvement. On n'y voit que grossièretés de voyous et vilenie.
Une des grandes spécialités culinaires à Oran est la Calentica (ou karentika). L'origine du mot vient de l'espagnol Caliente qui veut dire Chaud, introduite par les Espagnols il y a très Longtemps. La Calentica est cuite au four et est à faite à base de farine de pois chiches, eau, oeufs, cumin et huile.
Aujourd'hui, le Raï a redoré son blason, c'est une musique acceptée, adoptée et mondialement connue. Ces ambassadeurs sont appréciés partout : Khaled, Cheb Mami, Sahraoui & Fadila